S’occuper d’enfants en situation de handicap et donner des cours d’anglais aux étudiants.

Posted by: LMTV Supporter Category: Témoignages Post Date: 17/03/2020

S’occuper d’enfants en situation de handicap et donner des cours d’anglais aux étudiants.

Interview de Cheima

Il y a six mois, Cheima est arrivée au Vietnam. En rapport avec ses études d’éducatrice spécialisée, elle a décidé de participer à un projet LMTV de SJ Vietnam visant à s’occuper d’enfants en situation de handicap mental. Son projet se passait au centre de Phuc Tue, à Hanoï.

Le centre accueille environ 70 enfants atteints de différentes maladies et handicaps. Par le biais d’activités et de méthodes sur-mesure pour les enfants, le centre tente de leur apporter toute l’aide possible. Le point central étant leur développement.

On faisait des activités, des petits jeux. Des choses comme ça pour les rendre un peu plus autonomes. Sur les gestes de la vie quotidienne, comment se brosser les dents, comment être propre. C’est ce en quoi consistait le projet.

Phuc Tue center, Vietnam

Pourquoi as-tu choisi ce projet ?

Je connais bien les enfants avec un handicap donc je voulais voir ce qu’il en était ailleurs, quelle était l’approche du handicap dans les autres pays .

Comme c’est un projet à long terme, Cheima décide combien de temps elle veut participer au programme. Elle y est restée quatre mois.

Au début c’était un peu difficile dans le centre, les profs semblaient un peu réticentes. Je pense que c’est parce que les volontaires souvent venaient et repartaient très vite, donc ça les perturbait peut-être. Après le temps est un peu passé, elles ont vu que je restais que j’étais motivée donc c’est mieux passé. Concernant les usagés, les personnes qui étaient au centre, ils étaient très contents de voir des étrangers, le contact était très bon.

Comment se passait tes journées là-bas ?

A Phuc Tue je ne travaillais que le matin. J’arrivais à 9h et les enfants étaient en train de faire des lignes d’écriture. Moi je m’occupais de deux enfants en particulier qui posaient quelques difficultés à l’équipe : Nam et Viet. Surtout de Nam, parce qu’il ne parlait pas trop donc c’était plus facile pour moi de m’occuper de lui. J’allais les voir et je les aidais à faire leurs lignes d’écriture, ensuite je les amenais dans une autre salle. On faisait des exercices un peu psychomoteurs pour qu’ils réussissent mieux à faire leurs mouvements. D’autres pour éveiller leur curiosité. Parfois je travaillais avec d’autres enfants, je n’étais pas qu’avec eux deux. Vers la fin j’essayais de mettre en place des plus gros projets, comme par exemple les émotions. Après les lignes d’écriture j’allais leur expliquer les émotions, on restait longtemps dessus, on faisait un peu de musique et des jeux.

Est-ce que le projet était comme tu l’imaginais ?

À vrai dire je ne m’étais pas projetée sur le projet, donc on va dire que je n’avais pas trop d’attentes. Mais comparé avec la France, ce n’était pas pareil. C’était un peu plus pauvre, il y avait moins de moyen. Je m’en doutais, mais c’était difficile de le voir comme ça de mes propres yeux. C’était juste différent.

La deuxième partie du projet de Cheima était les cours d’anglais. Des leçons non formelles d’anglais avec des étudiants d’université.

L’après-midi je préparais mes cours du soir. Je donnais deux fois par semaine cours à des étudiants, et deux autres soirs à des enfants. Donc l’après-midi je rentrais pour préparer ces cours.

English lesson in Vietnam

Les cours sont principalement des lieux et moments de prises de parole pour les enfants et de débat entre les étudiants. Parfois elle voyait un peu de vocabulaire sur tel ou tel sujet, ensuite elle posait des questions à ses élèves pour qu’ils donnent leur avis. L’important lors de ces classes est d’inviter les gens à parler. Ils sont là pour parler anglais, pour s’exercer à l’oral et s’améliorer. Parfois elle se rendait dans les universités, d’autres fois les étudiants venaient à l’appartement où elle logeait.

Quand un(e) volontaire participe à un projet sur Hanoï, il/elle est logé(e) dans un appartement servant du bureau aux coordinateurs de SJ Vietnam. Les volontaires se retrouvent donc à vivre entre eux, et leur nombre peut facilement varier de un à une vingtaine en fonction des projets en cours.

Comment était la vie à SJ Vietnam ?

Au début j’étais toute seule, mais lors du dernier mois beaucoup de volontaires sont arrivés. En fonction des projets à court terme il y a des volontaires qui vont et qui viennent dans l’appartement.
La vie était très bien, je me suis bien adaptée. Après comme il sert de bureau en même temps, c’est un peu compliqué de faire sa vie dans l’appartement. Et ne pas avoir son chez soi et sa vie privée c’est toujours un peu compliqué.

Avec les autres volontaires je m’entendais très très bien, je me suis liée d’amitié avec certains d’entre eux, j’ai gardé des contacts. Là rien que d’en parler ça me rappelle beaucoup de souvenirs, rien que des bons moments. Des fois on faisait des jeux, des soirées films, on faisait quand même pas mal de trucs, c’était sympa. Soirée film avec les filles qui étaient là, parfois on sortait. Dès qu’il y en a une qui voulait sortir quelque part, par exemple au musée, on proposait pour tout le monde. On disait « demain je vais au musée, qui veut venir avec moi ? » Les autres venaient, ou ne venaient pas, c’était vraiment bien.

J’ai adoré la vie au Vietnam, c’était une vie très simple. Tous les jours il y avait quelque chose de différent, tous les jours des nouvelles rencontres, tous les jours j’apprenais quelque chose de nouveau. C’était vraiment magnifique, une très belle expérience. C’était une expérience très enrichissante qui m’a fait grandir et qui m’a fait découvrir pas mal de choses. Ça a changé mon point de vue sur le monde extérieur et plein de choses en moi. Le volontariat, j’en referai volontiers.

English lesson in Vietnam

Interview et article par Antoine (LMTV de Belgique)

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